Une caisse anti-répression, et une caisse commune d’un collectif affinitaire qui habite ensemble.
La caisse qu'on attend...
Texte paru dans Constellations, Trajectoires révolutionnaires du jeune 21e siècle (Mauvaise Troupe, Éditions de l’éclat, 2014).
L’origine
La création de la caisse date d’avril/mai 2006, juste après le CPE. Elle est née au sein du collectif « témoins », qui s’occupe des affaires de violences policières, notamment dans les quartiers de l’agglomération. Plus largement, c’est une émanation du mouvement anti-autoritaire lyonnais, au même titre que Radio Canut ou rebellyon.info par exemple, c’est un outil commun que différents groupes peuvent investir ou mobiliser.
Tant qu’il y aura de l’argent
Texte paru dans Constellations, Trajectoires révolutionnaires du jeune 21e siècle (Mauvaise Troupe, Éditions de l’éclat, 2014).
Les débuts
Votre collectif fonctionne avec une caisse commune, pouvez-vous nous dire ce que c’est et comment ça marche ?
Paul Klee : La question de la mise en commun de l’argent s’est imposée à nous quand on a commencé à vivre ensemble. De fait, notre vision politique venait se confronter à notre vie quotidienne, remplir un frigo par exemple c’est quelque chose d’aussi trivial qu’essentiel. La communisation de l’argent a été une conséquence logique de cette situation. Au début, on a circonscrit la caisse à tout ce qui couvrait les frais de la vie commune : c’était une caisse de maison. Le principe, c’était que chacun mette de l’argent dedans quand il en avait ; et il fallait atteindre la somme qui nous était nécessaire pour vivre. Il y avait ceux qui n’avaient pas d’argent et ceux qui en avaient un peu… C’était simple : quand il y en avait, il y en avait, et inversement ! Assez rapidement, on a vu que c’était trop bête que chacun garde de l’argent de côté.